Selon Marcelle Mourgues (La danse provençale), avec les réjouissances du Carnaval, l'homme cherche à hâter l'arrivée du
printemps.
Elle décrit que le peuple, instinctivement, par ses bondissements derrière le
"Carementran"(Carême entrant), cherche à tirer la Nature de sa
léthargie et perpétue par des danses appropriées (telles que la danse des bouffets), les rites d'exorcisme agraires destinés à détruire le Mal et à rendre au terroir ses forces
végétatives.
Les provençaux, costumés, le visage dissimulé sous des masques burlesques, se livrent dans les rues à de multiples
gambades.
Ils suivent le caramentran, mannequin grotesque qui représente Sa Majesté Carnaval.
Il est balloté sur un drap, porté sur un brancard ou hissé sur un char et remplit l'office de bouc émissaire. On rejette sur lui la
responsabilité de tous les malheurs de l'année et on lui fait son procès devant un tribunal qui le condamne immanquablement. Il est alors pendu et brûlé au milieu des danses et des
chants.
Bouffets, arlequins, petassous, sorcières, fiellouas, Chivaus-frus,... tous entrent dans la danse!